Le phénomène de la minceur au Japon, malgré une consommation régulière de riz, intrigue de nombreux observateurs étrangers. Comment ce pays parvient-il à maintenir un poids moyen stable, loin de l’obésité qui touche une grande partie des pays occidentaux ? Un expatrié américain, ayant passé un an dans une ferme japonaise, partage ses observations sur les habitudes alimentaires et de vie des Japonais, qui expliquent ce phénomène.
Des portions de riz maîtrisées pour une meilleure gestion des calories
Au Japon, le riz est un aliment de base incontournable. Cependant, la clé de son efficacité dans la gestion du poids réside dans la maîtrise des portions. Selon l’expatrié, un bol de riz typique pèse environ 140 grammes, soit environ 200 calories. Même les en-cas traditionnels, comme les onigiri (boulettes de riz), restent raisonnables en termes de calories, ne dépassant pas les 175 calories. Contrairement à certaines habitudes alimentaires en Occident, où les portions peuvent être largement généreuses, les Japonais adoptent une approche beaucoup plus mesurée et contrôlée.
Soupe miso et bouillon : des alliés minceur à chaque repas
Les repas japonais s’accompagnent souvent de soupes légères, telles que la soupe miso ou des bouillons clairs, qui sont servis avant les plats principaux. Une étude a révélé que la consommation d’une soupe avant un repas peut réduire l’apport calorique total de 20 %. En adoptant cette habitude de consommer une soupe avant deux repas sur trois, les Japonais réussissent à réduire de manière significative leur apport énergétique. Sur une semaine, cet effet s’additionne et contribue à maintenir un poids stable.
Pas de grignotage et absence de malbouffe : l’équilibre alimentaire au quotidien
Le grignotage est rare au Japon. Selon l’expatrié, il n’a jamais vu personne manger entre les repas durant son séjour. De plus, l’idée de manger en marchant ou de consommer des produits ultra-transformés est mal perçue. Contrairement à de nombreux pays occidentaux, où une grande partie du budget alimentaire est consacrée à la malbouffe, le Japon reste à l’écart de ces mauvaises habitudes. Par exemple, les sodas sont très peu présents dans le quotidien des Japonais, alors qu’ils représentent une grande part des calories ingérées dans d’autres régions du monde.
Activité physique et habitudes de vie : des éléments essentiels
La marche est omniprésente dans le quotidien des Japonais. L’expatrié note que, là où il vivait, les déplacements se faisaient majoritairement à pied ou à vélo. Cette activité physique régulière contribue à une dépense énergétique quotidienne plus élevée. De plus, des habitudes de vie comme s’asseoir sur des tatamis plutôt que sur des chaises favorisent l’utilisation des muscles posturaux, ce qui augmente également la dépense calorique.
Respect de la nourriture : un ancrage culturel fort
Au Japon, l’appréciation et le respect de la nourriture sont enseignés dès le plus jeune âge. L’expatrié souligne que « on ne laisse jamais un grain de riz dans le bol, et gaspiller de la nourriture est très mal vu ». Cette culture de la modération et du respect de l’alimentation joue un rôle important. Par exemple, demander une portion supplémentaire sans la finir est perçu négativement. Cet ancrage culturel favorise une alimentation plus contrôlée et raisonnée.
Un modèle alimentaire à méditer
Malgré une occidentalisation croissante de leur alimentation, les Japonais restent parmi les plus minces des pays développés, avec seulement 3,6 % d’obésité (IMC > 30), contre 32 % aux États-Unis. Le riz, souvent pointé du doigt comme cause de l’obésité, n’est donc pas le responsable. La différence réside dans la façon de le consommer et dans un mode de vie globalement plus équilibré. En s’inspirant de ces habitudes alimentaires et de vie, ceux qui cherchent à adopter un mode de vie plus sain pourraient trouver des solutions efficaces pour maintenir leur poids et améliorer leur qualité de vie.