Lorsque vous pratiquez le padel ou le tennis en amateur, vous cherchez naturellement à savoir où vous vous situez face aux autres joueurs. Les deux sports en France s’appuient sur des systèmes de classement, avec des principes communs mais aussi des distinctions notables. Ce qui suit vous aidera à comprendre comment fonctionne chaque système, ce qui les rapproche, ce qui les sépare et pourquoi ces différences importent pour tout compétiteur amateur.
Le padel et le tennis partagent une logique de classement glissant, mais avec des détails pratiques distincts
Dans les deux disciplines, le classement se base sur une période temporelle où les résultats récents comptent plus, ce qu’on appelle un système glissant. En tennis amateur, les compétitions officielles (tournois, championnats, matches homologués) donnent des points qui sont pris en compte sur les 12 derniers mois. Le barème attribue davantage de points pour les victoires contre des adversaires mieux classés.
Pour le padel, la Fédération Française de Tennis (FFT) applique une méthode similaire : seuls les meilleurs résultats obtenus au cours des douze derniers mois sont retenus. Le classement padel est publié chaque mois (premier mardi) et repose donc sur les performances récentes.
Pourtant, malgré cette logique commune, les différences de classement entre le padel et le tennis apparaissent dans :
- le détail des critères ;
- du nombre de résultats retenus ;
- du barème et du poids accordé aux adversaires.
Par exemple, le tennis impose des bonus ou bonifications (circuit national, absence de défaites importantes) en plus du simple gain de match. Le padel, selon certaines sources, inclut aussi des bonus pour victoires marquantes ou des malus en cas d’inactivité.
Le tennis utilise une pyramide rigide de séries, tandis que le padel dispose d’une grille modulable
Au tennis amateur français, le classement s’organise autour de quatre séries hiérarchisées : de la 4ᵉ série jusqu’à la 1ʳᵉ série, qui regroupe les meilleurs joueurs. Chaque série comporte plusieurs échelons (par exemple, 40, 30/1, 15/2, etc.). Pour monter, un joueur doit accumuler un nombre défini de victoires contre des adversaires classés.
Dans le padel français, la classification est plus souple et évolutive : en 2025, la grille de niveaux est passée de 10 à 8 échelons pour mieux adapter les distinctions entre joueurs. On trouve des niveaux décrits par les clubs : débutant, confirmé, expert, etc. Le padel ne s’appuie pas sur des séries fixes comme le tennis, mais sur une gradation continue, plus fluide.
Par exemple, dans le tennis, deux joueurs avec le même classement dans la 3ᵉ série partagent une position « non numérotée » ; tandis qu’en 1ʳᵉ série, chaque joueur a un rang unique. En padel, on ne parle pas de série formelle, mais chaque joueur a un rang national (classement national) mis à jour selon ses résultats, sans compartimentation stricte par série.
Le traitement des adversaires, bonus, nombre de résultats retenus et barème diffèrent entre les deux systèmes
Le tennis repose sur le principe que la valeur des victoires dépend du classement de l’adversaire le jour du match. Seules les meilleures performances figurent dans le calcul, de façon à privilégier la qualité des victoires sur la quantité.
Dans le padel, le barème de points varie selon le niveau du tournoi (P25, P100, P500…), chaque tournoi attribuant un nombre de points différent. Le classement national prend les meilleurs résultats selon un nombre fixé (souvent les 12 ou 10 meilleurs) sur l’année glissante.
En tennis, on ajoute des mécanismes de bonus et bonifications selon performance, absence de défaites majeures ou participation à circuits nationaux. Le padel peut également appliquer des bonus/malus selon l’activité et les performances remarquables.
Enfin, le nombre de résultats retenus diffère : en tennis, on ne compte pas tous les matchs, mais un système de barème normé (V-E-2I-5G) pour filtrer les matchs utiles. En padel, c’est la grille des 12 meilleurs résultats (ou 10 selon sources) qui flotte d’un joueur à l’autre.
Que retenir pour un joueur amateur qui pratique les deux disciplines ?
Vous noterez qu’aux deux systèmes revient une logique de classement glissant et de valorisation des performances récentes. Le tennis structure ses pratiquants dans une pyramide claire de séries, tandis que le padel préfère une graduation plus souple par niveaux et rang national.
Les infos classement tennis indiquent que les résultats contre adversaires mieux classés rapportent davantage, et que seuls les meilleurs matchs sont pris en compte. Cela diminue l’influence d’un grand nombre de victoires sans qualité. En padel, le poids des différents tournois, le nombre exact de résultats retenus ou certains bonus/malus peuvent créer des écarts surprenants pour un joueur qui vient du tennis.