Faut-il aller à la selle tous les jours ? La réponse claire des gastro-entérologues

Dans le tennis comme dans la santé, beaucoup de croyances circulent. On pense parfois qu’il faut frapper fort pour gagner un point, alors que c’est souvent la régularité qui fait la différence. Pour le transit intestinal, c’est un peu la même chose : faut-il absolument aller à la selle chaque jour pour être « en bonne forme » ? Les gastro-entérologues apportent une réponse claire et rassurante.

À quelle fréquence faut-on aller à la selle ?

Contrairement à une idée répandue, il n’existe pas de règle unique. Les études montrent qu’une personne en bonne santé peut aller à la selle de trois fois par jour à trois fois par semaine sans que cela ne soit problématique. Le plus important n’est pas la fréquence absolue, mais la régularité de son propre rythme.

En d’autres termes, si vous avez l’habitude d’y aller tous les deux jours et que vous ne ressentez ni douleurs ni inconfort, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Les médecins insistent sur ce point : chaque organisme a son propre tempo, et il n’est pas nécessaire de se comparer aux autres.

Pourquoi de telles différences entre individus ?

La motilité intestinale – c’est-à-dire la capacité de l’intestin à se contracter et à faire progresser les aliments – varie fortement d’une personne à l’autre. Certains ont un transit rapide, d’autres un rythme plus lent. L’état de santé joue également un rôle : des troubles comme la constipation fonctionnelle, le syndrome de l’intestin irritable ou certaines maladies inflammatoires chroniques peuvent modifier la fréquence des selles.

En l’absence de pathologie, la règle est simple : tant qu’il n’y a pas de gêne, de douleurs abdominales ou de ballonnements persistants, il n’y a pas de raison de considérer son transit comme anormal.

Constipation occasionnelle : les causes fréquentes

La constipation passagère n’a rien d’exceptionnel. Plusieurs facteurs peuvent la déclencher :

  • Un changement d’habitudes (voyage, stress, décalage horaire).
  • Des situations particulières comme la grossesse.
  • Certains traitements médicamenteux.
  • Le fait de se retenir volontairement, parfois en raison d’hémorroïdes ou d’un contexte inadapté.

Ces épisodes sont généralement sans gravité et peuvent être régulés en ajustant son mode de vie.

Les clés pour un transit régulier

Pour limiter les troubles digestifs, plusieurs mesures simples font la différence :

  • Manger suffisamment de fibres, présentes dans les fruits, légumes, céréales complètes et légumineuses.
  • S’hydrater correctement, avec au moins 1,5 litre d’eau par jour. Les eaux riches en magnésium sont particulièrement utiles grâce à leur effet laxatif naturel.
  • Bouger régulièrement : la marche, le jardinage ou même les tâches ménagères stimulent les intestins. Inutile de viser une performance sportive extrême, l’important est d’éviter la sédentarité.

En résumé, il n’est pas obligatoire d’aller à la selle tous les jours. Comme sur un court de tennis, l’essentiel n’est pas de jouer exactement le même nombre de coups que son adversaire, mais de maintenir sa propre constance. Tant que votre transit reste régulier et confortable, votre organisme fait déjà le travail nécessaire.