Trois compléments alimentaires jugés « inutiles » par une nutritionniste

Les compléments alimentaires sont souvent utilisés pour combler des carences nutritionnelles, booster le système immunitaire, lutter contre la fatigue ou encore améliorer l’apparence de la peau et des cheveux. Leur consommation augmente généralement à l’approche de l’hiver, période durant laquelle notre organisme est plus vulnérable. Cependant, beaucoup d’experts s’accordent à dire que ces suppléments ne sont pas toujours aussi bénéfiques qu’on pourrait le penser.

Compléments alimentaires : pas une solution miracle

Il est essentiel de comprendre que les compléments alimentaires ne remplacent pas une alimentation équilibrée. Les nutriments nécessaires à notre santé doivent avant tout provenir de notre assiette. Les compléments ne devraient être envisagés que comme un soutien, et non comme une solution de remplacement. Il est d’ailleurs fortement recommandé de consulter un médecin avant de débuter une cure, car certains de ces produits peuvent interagir avec des médicaments ou présenter des effets indésirables.

Plusieurs nutritionnistes mettent en garde contre l’utilisation de certains compléments, jugés inefficaces, voire inutiles. Voici trois d’entre eux, souvent surévalués.

1. Les compléments « détox » pour le côlon

De nombreux suppléments prétendent améliorer la santé intestinale en « nettoyant » le côlon grâce à des propriétés laxatives. Catherine Gervacio, diététicienne-nutritionniste, souligne que ces compléments sont souvent vendus avec des promesses exagérées. Selon elle, « il existe peu de preuves scientifiques pour étayer l’efficacité de ces produits ».

En réalité, notre corps est capable de se détoxifier naturellement. Le foie et les reins jouent ce rôle de manière efficace, et un régime alimentaire riche en fibres, une hydratation adéquate, et une activité physique régulière suffisent à maintenir une bonne santé digestive. Plutôt que de compter sur des produits « détox », privilégiez une alimentation variée et équilibrée.

2. Les suppléments à base d’ail pour le cœur

Les bienfaits de l’ail pour la santé cardiovasculaire sont souvent vantés, notamment dans la réduction de la tension artérielle et du taux de cholestérol. Cependant, Mary Sabat, diététicienne américaine, estime que les suppléments à base d’ail ne sont pas la solution idéale pour améliorer la santé du cœur. « Les études sur le sujet sont incohérentes et, dans de nombreux cas, les résultats ne montrent pas d’effets significatifs des suppléments d’ail sur la santé cardiovasculaire. »

Plutôt que d’investir dans ces compléments, elle recommande de consommer de l’ail frais directement dans votre alimentation. Non seulement il ajoute de la saveur à vos plats, mais il apporte également des avantages potentiels pour la santé sans passer par des suppléments coûteux.

3. Le chrome picolinate pour la perte de poids

Le picolinate de chrome est un complément souvent présenté comme une aide à la perte de poids. Cependant, Lisa Richards, nutritionniste, rappelle qu’il existe peu de preuves soutenant cette affirmation. Le chrome joue effectivement un rôle dans la régulation de la glycémie et de la sensibilité à l’insuline, mais ses effets sur la perte de poids restent très limités.

En outre, certains utilisateurs ont signalé des effets secondaires liés à la prise de ce supplément, tels que des problèmes digestifs, des maux de tête, et des irritations cutanées. Pour ceux qui cherchent à perdre du poids, Richards conseille plutôt d’adopter une alimentation équilibrée et de pratiquer une activité physique régulière. Ces méthodes offrent des résultats plus durables et visibles sans les risques associés aux suppléments.

Conclusion

Bien que les compléments alimentaires puissent jouer un rôle dans certaines situations spécifiques, ils ne remplacent en aucun cas les bénéfices d’une alimentation équilibrée et d’un mode de vie sain. Avant de commencer toute cure, il est essentiel de se renseigner et de consulter un professionnel de santé pour éviter les effets indésirables et les interactions potentielles.