Lorsqu’un taux élevé de cholestérol est détecté dans un bilan sanguin, le réflexe naturel est souvent de supprimer certains aliments, dont le fromage. Mais est-ce réellement nécessaire ? Voici ce qu’il faut savoir pour mieux gérer son alimentation sans faire de sacrifices inutiles.
Comprendre le cholestérol : bon et mauvais
Le cholestérol se divise en deux catégories :
- Le bon cholestérol (HDL), qui aide à éliminer l’excès de cholestérol dans le sang.
- Le mauvais cholestérol (LDL), qui, en excès, peut obstruer les artères et augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.
En cas de taux élevé de mauvais cholestérol, il est important de réduire les graisses saturées, présentes dans les produits transformés et certains aliments d’origine animale, y compris le fromage. Cependant, cela ne signifie pas qu’il faut totalement bannir ce dernier.
Une consommation modérée est la clé
Selon Florence Foucaut, diététicienne-nutritionniste, il n’est pas nécessaire d’éliminer complètement le fromage. Une portion modérée, de l’ordre de 30 g par jour pour les femmes et 40 g par jour pour les hommes, peut être intégrée dans une alimentation équilibrée, même en cas d’hypercholestérolémie.
Les œufs, souvent pointés du doigt, sont aujourd’hui réhabilités avec une recommandation de six par semaine. De la même manière, le fromage peut être consommé avec modération, sous contrôle médical si le cholestérol est très élevé.
Privilégier les fromages frais aux pâtes dures
Tous les fromages ne se valent pas en termes de graisses saturées. Les fromages frais, plus riches en eau, sont généralement moins gras que les fromages à pâte dure.
Exemples de choix raisonnables :
- Chèvre frais : environ 3,5 g de graisses pour 30 g.
- Cancoillotte : une alternative légère et savoureuse.
- Camembert ou mozzarella : environ 6 à 7 g de graisses pour 30 g.
Fromages à limiter :
- Gruyère, cantal, comté : plus riches en matières grasses, ils doivent être consommés avec parcimonie.
Lire les étiquettes pour mieux choisir
Lorsque vous achetez du fromage, vérifiez attentivement les étiquettes. Recherchez des produits contenant entre 3 et 6 g de graisses pour 30 g, ce qui correspond à une consommation modérée et raisonnable.
Conclusion
Supprimer complètement le fromage en cas de cholestérol n’est pas une obligation. Une consommation raisonnée, associée à une alimentation équilibrée et variée, peut parfaitement s’inscrire dans un régime adapté. Privilégiez les fromages frais, limitez les options les plus grasses et consultez régulièrement votre médecin ou votre diététicien pour ajuster votre alimentation selon vos besoins.