Il n’est plus nécessaire de rappeler combien il est essentiel de pratiquer une activité physique régulière. Non seulement pour maintenir une bonne condition physique, mais aussi pour préserver sa santé mentale. De plus en plus d’études s’accordent à dire que la sédentarité, cette habitude qui nous pousse à rester immobiles pendant de longues périodes, a des conséquences bien au-delà des simples problèmes physiques. Elle pourrait bien être un facteur clé dans l’émergence de troubles tels que l’anxiété et la dépression.
Bouger pour mieux se sentir
Une étude menée par des chercheurs de l’université de l’Iowa a mis en lumière l’impact négatif de la sédentarité sur notre bien-être mental. Les chercheurs ont analysé les comportements de plus de 3 000 participants pendant la période du confinement, à partir du printemps 2020. Les participants ont été invités à renseigner le temps qu’ils consacraient à l’activité physique et devant les écrans, comparant leurs habitudes pendant cette période avec celles d’avant la pandémie. En parallèle, ils ont rempli des questionnaires destinés à évaluer leur santé mentale, notamment pour détecter des symptômes dépressifs tels que l’anxiété, le stress ou encore la solitude.
Les résultats sont sans appel : ceux qui pratiquaient régulièrement une activité physique avant le confinement ont réduit leur niveau d’exercice de 32 %. Et cette baisse d’activité a eu des répercussions notables sur leur état mental : plus d’anxiété, plus de symptômes dépressifs, et une sensation générale de solitude accrue.
Assis, c’est encore pire
Les effets de la sédentarité sont particulièrement frappants lorsqu’il s’agit de rester assis pendant des heures sans bouger. L’étude montre que les personnes qui sont restées dans une position statique pendant une grande partie de la journée, sans même se lever pour se dégourdir les jambes, ont présenté des symptômes dépressifs dans une proportion bien plus élevée que celles qui ont fait l’effort de bouger, même un peu. Il est donc clair qu’il existe un lien direct entre le fait de rester immobile et l’apparition de symptômes dépressifs.
Un mode de vie sédentaire réduit la production d’endorphines, ces hormones essentielles à notre bien-être. Elles sont responsables de la régulation de notre humeur, de notre énergie et de notre capacité à faire face aux défis quotidiens. En leur absence, nous sommes plus vulnérables à la fatigue, à l’irritabilité, et à une baisse générale de notre moral.
Le secret : bouger pour se protéger
Alors, quel est le remède à cette spirale ? La solution semble être aussi simple que cruciale : bouger. En favorisant une activité physique régulière, même modeste, nous encourageons la production d’endorphines et de dopamine, des neurotransmetteurs qui améliorent notre humeur et notre énergie. Les petits gestes, comme prendre les escaliers, marcher 10 minutes après une longue période assise, ou faire quelques étirements, peuvent transformer notre quotidien et prévenir les troubles liés à la sédentarité.
Finalement, le message est clair : plus vous bougez, plus vous réduisez votre risque de souffrir de troubles anxieux et dépressifs. Alors, la prochaine fois que vous vous sentirez un peu déprimé ou stressé, pourquoi ne pas faire une petite pause et bouger ? Votre esprit vous remerciera.