Les légendaires dirigeants des équipes Europe et Monde se retirent du tournoi après sept ans
Lors de la première Laver Cup organisée en 2017, les figures emblématiques des rivaux devenus amis Bjorn Borg et John McEnroe étaient l’un des aspects les plus accrocheurs de la toute nouvelle compétition par équipes.
« Pouvoir regarder de l’autre côté et voir mon plus grand rival et grand ami, Bjorn Borg, et avoir mon frère comme bras droit, c’est assez difficile de faire mieux pour moi personnellement », a partagé McEnroe à Berlin.
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Les sept tournois qui ont suivi ont offert de nombreux moments forts mettant en vedette les deux légendes du tennis, se terminant par la remontée la plus spectaculaire de l’équipe européenne dimanche et un cinquième triomphe pour Borg. Pour les joueurs en compétition sur le court, la Laver Cup a été l’occasion de côtoyer de près deux de leurs idoles.
« Assez surréaliste »
« Légende » est le mot qui revient sans cesse lorsque les joueurs des équipes Europe et Monde décrivent leur capitaine. Pour les débutants de la Laver Cup Flavio Cobolli (Europe) et Alejandro Tabilo (Monde), ce fut l’occasion d’apprendre auprès des meilleurs.
« Avoir un tout petit contact avec Borg signifie beaucoup pour moi », sourit Cabolli. « Je suis né avec lui et John qui jouaient uniquement sur YouTube, alors je veux le remercier pour tout, tu sais. »
Tabilo a acquiescé : « Oui, c’est assez surréaliste d’avoir une légende comme McEnroe qui nous donne des conseils et tout, c’est sympa. Évidemment, je vais essayer d’utiliser ça, j’espère pour toute l’année, pour le reste de l’année, pour le reste de ma carrière. »
D’autres joueurs sont un peu plus habitués à ce contact, ayant disputé plusieurs fois la Laver Cup. Mais tout le monde se souvient bien de la nervosité de leur première rencontre avec les légendes.
« Je pense que la première fois que j’ai joué dans l’équipe, je ne connaissais pas très bien Bjorn, donc j’étais assez nerveux à l’idée de jouer pour lui et de le rencontrer », a admis Casper Ruud.
« C’est un gars super sympa et nous avons construit une bonne relation – moi je suis norvégien, lui suédois, c’est assez proche et c’est vraiment amusant. Ma première Coupe a été vraiment mémorable pour moi parce que j’ai joué le premier match de la confrontation et toute l’équipe et lui étaient là pour m’encourager, donc c’était un grand moment pour moi. »
« Une chose très spéciale »
Pour Taylor Fritz, le simple fait d’être aux côtés de McEnroe a été une expérience incroyable.
« C’était incroyable de pouvoir l’avoir sur le banc, sur le terrain. C’est une véritable légende », a-t-il déclaré.
« Être en sa présence et l’avoir comme capitaine. J’ai juste essayé d’assimiler les connaissances et tout ce qu’il a dit. »
Le soutien offert depuis le banc est également quelque chose qui reste gravé dans la mémoire du joueur le plus titré de la Laver Cup, Alexander Zverev.
« Borg est une légende absolue. Je pense que de manière générale, l’avoir sur notre banc et avoir soutenu notre équipe au cours des sept dernières années a été très, très spécial », a-t-il déclaré.
« Nous ne le connaissons que par des vidéos et des films sur YouTube, plus ou moins de notre génération, mais le simple fait d’entendre ses histoires et de savoir à quoi ressemblait la vie du tennis à l’époque est quelque chose de très spécial. »
Et c’est la nature particulière de ce lien qui nous manquera.
« Dire au revoir à cela n’est pas facile », a admis Stefanos Tsitsipas.
« Bien sûr, à chaque au revoir, il y a probablement un nouveau départ avec de nouvelles personnes et une nouvelle ambition, mais, vous savez, ils vont beaucoup me manquer. »
Regard vers l’avenir
Le mandat de Borg et McEnroe est peut-être terminé, mais l’avenir de la Laver Cup est prometteur. Avec Yannick Noah et Andre Agassi, les équipes Europe et Monde comptent deux nouveaux capitaines qui créeront de nouveaux souvenirs. Et pour le PDG de la Laver Cup, Tony Godsick, le tournoi a un rôle important à jouer dans l’avenir du tennis.
« Avec cet événement, les joueurs sont littéralement assis sur le banc avec les Borgs et les McEnroes. Ils ont aussi Rod Laver ici. Cette année, nous avions évidemment Boris Becker, Michael Stich et Steffi Graf. Ces joueurs n’auront peut-être plus jamais l’occasion de les revoir », a-t-il expliqué.
« La Laver Cup sera un lieu de rencontre chaque année pour ce type de joueurs, ce qui est important pour l’histoire, pour l’image et pour le contenu. Les gens veulent voir ces interactions. Nous espérons donc apporter un peu de cela à Tennis Channel. »