Un étudiant décède 10 heures après avoir mangé des pâtes cuites 5 jours auparavant

L’incident tragique survenu en 2008, impliquant un étudiant belge de 20 ans, met en lumière les dangers de conserver et de consommer des aliments mal stockés. Cette histoire démontre comment des pratiques alimentaires courantes peuvent aboutir à de graves conséquences. Voici les détails et les leçons à retenir pour éviter ce genre de drame.

La préparation des repas : un geste quotidien à risques

Cet étudiant, désireux de gagner du temps, avait l’habitude de préparer ses repas à l’avance pour la semaine. En l’occurrence, il avait fait bouillir des pâtes le dimanche et les avait stockées dans des tupperwares, afin de les consommer plus tard avec de la sauce. Son erreur ? Laisser ces pâtes à température ambiante pendant plusieurs jours avant de les réchauffer et de les consommer. Bien que ce geste puisse sembler pratique, il comporte un risque majeur : la prolifération des bactéries, notamment celles responsables des intoxications alimentaires.

Le Bacillus cereus, une bactérie couramment associée à l’intoxication alimentaire, se développe rapidement dans des conditions de température inadéquates. Ce micro-organisme est particulièrement présent dans les plats laissés trop longtemps à température ambiante, comme les restes de pâtes, de riz ou d’autres féculents. Cette situation a été la cause directe de la grave intoxication alimentaire de cet étudiant, provoquant sa mort en l’espace de quelques heures.

L’empoisonnement alimentaire : un impact dévastateur

Peu de temps après avoir mangé les pâtes, l’étudiant a ressenti des douleurs abdominales sévères, des nausées, des maux de tête, suivis de diarrhées et de vomissements. Il n’a pas cherché à consulter un médecin, préférant se reposer. Une décision fatale. Le lendemain matin, ses parents ont retrouvé leur fils sans vie. L’autopsie a révélé des signes de nécrose du foie, indiquant une défaillance organique grave, ainsi que des signes de pancréatite aiguë.

Les prélèvements de ses selles ont confirmé la présence de Bacillus cereus, ce qui a permis d’établir un lien direct entre l’ingestion des pâtes et l’intoxication alimentaire. Les analyses ont aussi révélé une concentration inquiétante de cette bactérie dans les restes de son repas.

L’intoxication par Bacillus cereus : un phénomène trop fréquent

Le Bacillus cereus est responsable d’un syndrome couramment appelé « syndrome du riz cantonnais », bien que cette bactérie touche d’autres aliments, comme les pâtes, les pommes de terre ou les légumes. La prolifération de Bacillus cereus est accélérée lorsque les aliments cuits sont laissés à température ambiante pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, avant d’être réchauffés. Ce type d’intoxication est malheureusement trop courant, bien que souvent sous-estimé.

L’empoisonnement alimentaire dû à Bacillus cereus peut entraîner des symptômes tels que des douleurs abdominales, des vomissements, de la diarrhée, et dans les cas graves, une défaillance d’organes vitaux, comme ce fut le cas dans cette tragédie.

Des mesures simples pour éviter l’intoxication alimentaire

Pour prévenir ce genre d’incident, il est essentiel de respecter les règles de conservation des aliments :

  • Réfrigérer rapidement les restes : après avoir cuisiné, il est important de stocker les aliments dans un réfrigérateur à une température inférieure à 5°C. Les plats cuisinés ne doivent pas être laissés à température ambiante plus de 2 heures.
  • Ne pas consommer des restes vieux de plusieurs jours : il est fortement déconseillé de consommer des plats réchauffés plusieurs fois ou stockés trop longtemps, surtout s’ils ont été laissés dans des conditions propices à la prolifération bactérienne.
  • Rechauffage adéquat : si vous devez réchauffer des restes, faites-le à une température élevée (au moins 75°C) pour tuer les bactéries potentiellement présentes.

En résumé, une simple négligence dans la gestion des repas, comme laisser des pâtes ou du riz à température ambiante, peut provoquer des conséquences dramatiques. La vigilance, en matière de stockage des aliments, est cruciale pour éviter des risques d’intoxication alimentaire graves.