Les microplastiques, invisibles mais omniprésents, ont envahi nos vies sans qu’on en prenne vraiment conscience. Une étude récente de l’Université de Californie à Los Angeles a révélé un fait surprenant : un aliment que nous consommons souvent libère des milliers de microplastiques dans notre bouche, ce qui pourrait avoir des répercussions inattendues sur notre santé.
Ce qui semblait être un simple geste quotidien, même anodin, peut avoir un impact bien plus important qu’on ne le pensait. L’étude, présentée lors du meeting de printemps de l’American Chemical Society en mars 2025, révèle qu’un aliment courant pourrait être responsable de la libération de microplastiques dans notre bouche après quelques minutes seulement.
Des microplastiques libérés dès la mastication
Le chewing-gum, que beaucoup considèrent comme un simple rafraîchissement de l’haleine ou une manière de se détendre, est en réalité un vecteur discret mais redoutable de pollution. Lors de l’étude, dix marques de chewing-gum ont été analysées (cinq naturelles et cinq synthétiques). Les résultats sont alarmants : après seulement huit minutes de mastication dans une salive artificielle, chaque échantillon a libéré en moyenne 100 microplastiques par gramme, certains atteignant jusqu’à 600 particules par gramme.
En d’autres termes, dans l’espace de quelques minutes, jusqu’à 3000 microplastiques peuvent pénétrer dans votre bouche, ce qui est à la fois étonnant et préoccupant. Ces particules, comprenant du polyéthylène, du PET ou du polystyrène, sont des plastiques couramment utilisés dans les emballages à usage unique. La surprise vient du fait que les versions naturelles de chewing-gum, comme celles à base de chicle, libèrent des microplastiques à des niveaux similaires aux versions industrielles, bien plus suspectées d’être nocives.
Microplastiques : un danger pour la santé ?
Les effets de l’exposition aux microplastiques sur la santé humaine font encore l’objet de recherches. Toutefois, des scientifiques évoquent déjà des risques de perturbations hormonales, de fluctuations du métabolisme, et même d’inflammation dans le corps. Ces effets peuvent être le résultat d’une accumulation silencieuse de particules dans le système. Le danger réside dans le fait que ces microplastiques, en raison de leur petite taille (moins de 5 mm), peuvent être ingérés de manière insidieuse dans notre alimentation et notre routine quotidienne.
Comment limiter l’exposition aux microplastiques ?
Alors, doit-on bannir le chewing-gum de nos vies ? Pas nécessairement, selon les experts. La modération est le mot d’ordre. Mâcher une seule pièce de chewing-gum pendant plus longtemps, plutôt que d’enchaîner plusieurs dragées, permettrait de réduire l’exposition aux microplastiques. Une astuce simple pour limiter l’impact de ce geste quotidien.
Cela nous invite aussi à être plus vigilants sur la composition des produits que nous consommons. Derrière des actions aussi anodines que le fait de mâcher un chewing-gum, il y a parfois des chaînes de pollution invisible. Pour les gros consommateurs, les microplastiques peuvent représenter des dizaines de milliers de particules ingérées chaque année. Et tout cela, juste pour « rafraîchir l’haleine » !
Il est important de prendre conscience de ce phénomène, surtout que les alternatives sont nombreuses. Opter pour des produits faits maison, ou encore des chewing-gums sans plastique, pourrait constituer une solution pour réduire cette exposition.