Dans le sport de haut niveau, et tout particulièrement au tennis, chaque détail compte. Et si l’on parle souvent de technique ou de condition physique, la santé intestinale mérite tout autant d’attention. Voici les aliments que de nombreux spécialistes du système digestif préfèrent éviter.
Barres protéinées : attention aux apparences
Sur le papier, elles semblent pratiques et équilibrées. Pourtant, les barres protéinées industrielles, souvent vantées dans les salles de sport, sont généralement ultra-transformées, bourrées d’additifs et de sucrants artificiels. Résultat : elles peuvent provoquer ballonnements, inconfort digestif, voire dérèglement du microbiote.
En tant que coach, je préfère recommander une poignée de noix, une cuillère de beurre d’amande ou un verre de lait écrémé pour une récupération post-séance : des apports similaires en protéines, mais sans effets secondaires.
Viande rouge : un risque sous-estimé
Le steak saignant ou le burger en fin de tournoi, aussi tentants soient-ils, peuvent poser problème sur le long terme. Plusieurs études ont confirmé le lien entre une consommation excessive de viande rouge ou transformée et un risque accru de cancer colorectal. De plus, ces produits sont riches en graisses saturées, peu bénéfiques pour la récupération et la santé cardiovasculaire.
À titre personnel, j’ai vu des joueurs souffrir de troubles digestifs chroniques en raison d’une alimentation trop riche en viande rouge, notamment lors de tournées longues où l’équilibre alimentaire devient difficile à maintenir.
Charcuterie et hot-dogs : pas mieux
Qu’il s’agisse de saucisson, jambon ou même d’un simple hot-dog, les viandes transformées sont dans le collimateur des spécialistes. Le risque inflammatoire, couplé à une altération du transit intestinal, rend leur consommation régulière peu compatible avec une routine sportive exigeante.
Fritures : le microbiote en première ligne
Les poissons panés, nuggets de poulet ou autres produits frits ont un effet délétère sur la composition du microbiote intestinal. En particulier, les huiles de friture altèrent la diversité bactérienne, ce qui peut engendrer une inflammation chronique et un affaiblissement du système immunitaire.
Dans une discipline comme le tennis, où la récupération cellulaire est cruciale après l’effort, préserver l’équilibre de son microbiote devient un impératif.
Sodas : un impact sous-estimé
Les boissons sucrées, et plus encore les sodas gazeux, sont souvent pointées du doigt pour leurs effets immédiats : ballonnements, reflux, troubles digestifs. Mais au-delà du court terme, leur consommation régulière est associée à des maladies chroniques comme le diabète ou les troubles métaboliques, qui pèsent lourd sur la performance athlétique.
Pain blanc : pauvre en fibres, riche en soucis
À première vue anodin, le pain blanc, tout comme les céréales raffinées, est régulièrement associé à des cas de diverticulite et à un affaiblissement du système digestif. Les fibres, pourtant essentielles pour une bonne motilité intestinale, sont quasiment absentes dans ces produits.
Les pains complets, riches en fibres solubles, permettent de réguler le transit, maintenir une glycémie stable et nourrir le microbiote de manière équilibrée. Dans mes plans nutritionnels, c’est un incontournable, en particulier lors des phases d’entraînement intensif.
En résumé
Pour protéger son système digestif et optimiser sa performance sportive, il ne s’agit pas de bannir tous les plaisirs, mais de faire des choix éclairés. Ces aliments — barres ultra-transformées, viandes rouges ou fritures — peuvent sembler anodins, mais à la longue, ils compromettent la récupération, la santé intestinale et donc la constance au plus haut niveau.
Mieux vaut donc penser son assiette comme une partie de stratégie : équilibre, anticipation et précision sont les clés… comme sur le court.